L'actualité de la crise : LES ÉCONOMISTES, AVEC NOUS ! par François Leclerc

Billet invité

L’évaluation par les économistes distingués d’un simple coefficient commence à faire du bruit dans Landerneau ! Il est question du niveau du multiplicateur budgétaire, qui vise à déterminer l’incidence sur le produit intérieur brut (PIB) d’une modification budgétaire. Pour faire simple : plus ce coefficient est élevé, plus le PIB baisse à diminution du budget de l’État égale. La discussion n’est pas académique et soulève quelques émotions dans des cercles encore trop restreints, car cet indice permet de mesurer l’effet des politiques de réduction budgétaire actuelles sur la croissance économique.

C’est un article rédigé par Olivier Blanchard et Daniel Leigh, du FMI, qui a mis le feu aux poudres en mettant en évidence que le multiplicateur budgétaire était nettement plus élevé qu’il n’était prévu. Et que son extrapolation aux économies occidentales, non seulement de la zone euro mais aussi des États-Unis et du Royaume-Uni, démontrait que la politique d’austérité avait plus d’impact négatif qu’envisagé sur la croissance. Par voie de conséquence, poursuivre cette politique pourrait se révéler difficile dans les années à venir, en raison de l’effet des coupes budgétaires, qui sont de plus contrecarrées par la baisse des rentrées fiscales résultant du ralentissement de l’activité économique et de l’accroissement du chômage, qui lui-même implique une hausse des transferts sociaux.

Pour résumer : le coefficient était de 0,5 (ce qui signifiait qu’une restriction budgétaire équivalente à un point de PIB avait un impact négatif sur le produit intérieur brut de 0,5 point) et il pourrait bien se révéler oscillant dans une fourchette comprise entre 0,9 et 1,7, ce qui n’est pas du tout la même histoire ! Car il en résulterait une récession généralisée, si la politique actuelle était poursuivie, qui pourrait rendre encore plus problématique la réduction des déficits publics, sauf à imposer une rigueur dont il n’est pas garanti sur facture qu’elle sera acceptée… Le choix serait donc entre réduire moins le déficit… ou moins le réduire !

Ce qui est observé ces derniers temps, non seulement dans les pays du sud de l’Europe mais également au Royaume-Uni, semble confirmer ce pronostic pessimiste. De surcroît, les répercussions d’un tel processus sont immenses dans une économie mondialisée. On les observe déjà dans les pays émergents, ou bien au Japon, et d’une manière générale dans tous les pays dont la croissance repose sur les exportations. L’effet boule de neige est garanti, c’est le revers de la médaille.

Bien entendu, l’estimation du multiplicateur budgétaire ne procède pas de la science exacte. Mais les communications se sont ces derniers temps multipliées dans les universités américaines, rappelées par Gavyn Davies dans un article du Financial Times : notamment celle de Lawrence Summers (Harvard) et Bradford DeLong (Berkeley) ou bien celle de Alan J. Auerbach et Yuriy Gorodnichenko (Berkeley). Elles convergent, même si les premiers aboutissent à un coefficient de 1 et les seconds le chiffrent entre 1,5 et 2 pour les périodes de récession. Le débat reste ouvert, mais il semble se confirmer que le coefficient de 0,5 sur lequel repose comme sur une pointe d’épingle la politique actuelle de désendettement est carrément sous-estimé.

Si les économistes bien-pensants s’y mettent, ils sont foutus !

112 réponses sur “L'actualité de la crise : LES ÉCONOMISTES, AVEC NOUS ! par François Leclerc”

    1. Quels sont les économistes connus qui ont approuvé le TSCG? Personnellement je n’en connais pas.

      Pour la réévaluation du multiplicateur budgétaire en période de récession c »est notamment, après O. Blanchard du FMI, l’analyse de Xavier Timbeau de l’OFCE dans son article, La débacle de l’austérité.
      http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=2675

      Extraits
      …Car à l’impréparation des institutions européennes à une crise financière s’est ajoutée une erreur d’appréciation quant au fonctionnement des économies. Le cœur de cette erreur est l’évaluation erronée de la valeur des multiplicateurs qui permet de mesurer l’impact des politiques d’assainissement des finances publiques sur l’activité. En sous-estimant les multiplicateurs budgétaires, les gouvernements européens ont cru pouvoir rétablir rapidement et sans dommage l’équilibre de leurs finances publiques par une restriction rapide et violente. Influencés par une abondante littérature économique qui pouvait même laisser croire qu’une austérité pouvait être source de croissance, ils se sont engagés dans un programme de restriction budgétaire sans précédent.

      Cependant, aujourd’hui, comme l’illustrent les spectaculaires révisions du FMI ou de la Commission européenne, les multiplicateurs budgétaires seraient bien plus importants, parce que les économies connaissent des situations de chômage involontaire prolongées. Un faisceau d’éléments empiriques converge dans ce sens, de l’analyse des erreurs de prévisions au calcul des multiplicateurs à partir des performances constatées en 2011 ou estimées en 2012 (voir les textes complets de notre prévision d’octobre 2012). Aussi estimons-nous le multiplicateur pour l’ensemble de la zone euro en 2012 à 1,6, soit une évaluation comparable à celles établies pour les Etats Unis et le Royaume Uni.

      Ainsi, la seconde condition au rétablissement des finances publiques réside dans une estimation réaliste de l’effet multiplicateur. Plus le multiplicateur est élevé, plus une restriction budgétaire a un fort effet sur les finances publiques, et, en conséquence, un faible effet sur la réduction du déficit public. C’est de cette mauvaise combinaison que résulte la débâcle par l’austérité qui compromet la perspective du retour à l’équilibre des finances publiques. L’Espagne illustre à nouveau parfaitement cette implacable logique menée jusqu’à l’absurde d’une économie où un quart de la population active est sans emploi et qui risque la désintégration politique comme sociale.

      Mais l’existence d’un multiplicateur élevé indique également la marche à suivre pour sortir du cercle vicieux de l’austérité. Il faut, au lieu de chercher à réduire à court terme à n’importe quel coût le déficit public, laisser l’économie revenir dans une zone de fonctionnement où les multiplicateurs sont plus faibles en retrouvant leur configuration usuelle. Il s’agit donc de reporter l’ajustement budgétaire à un moment où le chômage sera significativement réduit pour que la restriction budgétaire puisse produire son effet.

      Reporter l’ajustement à plus tard suppose que la pression des marchés soit contenue par une banque centrale qui apporte la garantie nécessaire à la dette publique. Cela suppose également que les taux d’intérêt sur cette dette publique soient les plus bas possibles pour faire participer financièrement les parties prenantes qui bénéficieront in fine de la soutenabilité des finances publiques. Cela suppose également en zone euro que la mutualisation des dettes publiques soit associée à une forme de contrôle sur la soutenabilité dans le long terme des finances publiques de chacun des Etats membres, autrement dit, d’un abandon partiel d’une souveraineté nationale devenue inopérante, au profit d’une souveraineté supranationale, seule à même de dégager des marges de manœuvre nouvelles qui permettent de sortir de la crise.

      Publié dans chômage, conjoncture, politique budgétaire | Tags : blog OFCE,

      1. « En sous-estimant les multiplicateurs budgétaires, les gouvernements européens ont cru pouvoir rétablir rapidement et sans dommage l’équilibre de leurs finances publiques par une restriction rapide et violente. Influencés par une abondante littérature économique qui pouvait même laisser croire qu’une austérité pouvait être source de croissance, ils se sont engagés dans un programme de restriction budgétaire sans précédent. »
        Je ne pense pas qu’il faille parler de sous-estimation. crapules oui, imbéciles non. Rappel sur les propos de P. Jorion sur ARTE « noir finance »: « quelques jours avant la débâcle, nous ne recevions plus d’ordre ». Il en est de même actuellement. L’économie, telle que nous la connaissons actuellement, ne redémarre pas. C’est une certitude. Aucun levier à disposition. En astronomie, cela s’appelle un trou noir. Et par phase successive, il absorbe la matière ( EQ1, EQ2, RQ3…… pour les USA). plus il y a de chômeurs, moins vous avez de marge de manoeuvre. regardez la progression du chomage dans le monde (occidental). la démonstration est faite. CQFD
        la bataille a été perdu (2007), puis une retraite ordonnée (2008/201*) et pour finir, malheureusement la débacle, précédée de peu par la curée. (relire zola)

      2. …plus il y a de chômeurs, moins vous avez de marge de manoeuvre…

        Oui mais en l’occurrence c’est bien plutôt le taux d’épargne qui pose problème, des ménages comme des entreprises (y compris financières par extension quand on voit ne serait-ce que la partie émergée des liquidités passées en mode trappiste – i.e les soldes créditeurs des banques à la Bce). Récession de bilans qu’y disent…

  1. Ah ben merde… entre le coefficient multiplicateur et le chiffre de 3% du PIB qui sort de la nappe du restaurant, c’est vraiment pas de chance !! Heureusement qu’il ne s’agit que de la vie de millions de personnes en jeu !!

    1. vous n’êtes pas tendre avec l’Homme Expert. Il faut comprendre, on ne lui a pas expliqué. Ce coefficient multiplicateur est relatif, à géométrie variable comme le savoir, la conjoncture. pour comprendre, il faut poser les bases: base 2, base main, base 10, base horaire ou gastrique. Ensuite, il vous faut être un économiste de premier plan, l’un de ceux qui fréquentent la télévision, puis la radio et enfin les journaux dits sérieux. Et enfin, comme au théatre, le 3 acte, cet expert doit avoir le porc altier, la voix sûre, l’oeil de l’aigle et doit vous expliquer doctement que vous n’avez pas compris ses derniers propos, vu que vous n’êtes pas économiste, ou alors économiste de province, que si vous savez compter, vous ignorez ce qu’est un coefficient alien, que lui non plus d’ailleurs, mais qu’il a des excuses car il hèle toute la journée et qu’il manque de temps.
      Vous vous savez que quand le beurre commence à manquer, vous n’en achetez plus et que vous coupez le morceau de pain en deux, un bout pour midi et un bout pour le soir, en cas ou. et le morceau que vous deviez manger le midi, tout compte fait vous le mangerez le soir. Et vous apprenez vite que si vous avez un achat à faire, vous attendrez que le prix baisse. Et s’il baisse, il baissera encore et il sera toujours temps d’agir. Et si les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel à cause de la pesanteur, creuser plus profond n’est pas sa réciproque. Puis vous vous habituez à vous passer de l’essentiel, ce que les économistes experts appellent l’indispensable. Quand on erre dans les lambris de la république, on ne peut pas comprendre ce genre de détails. Le nom de cette description: la dépression mentale, physique, économique. la fin d’un système.

      1.  » Quand on erre dans les lambris de la république, …  » j’aime mais je préfère :  » Quand on erre sous les lambris plaqués or ( pas celui de la BdF vendu par le nabot mais celui racheté à la Chine ) de la république, à encenser son Président , à lui déclamer les dogmes inculqués à l’ENA , à s’alimenter de canapés garnis au caviar ou tartinés au foie gras , … »

  2. Forcément quand on utilise depuis des lustres un indice qui n’indique que le taux de brassage de l’air du pays pour justifier tout et son contraire, à un moment ou à un autre le boomerang revient…

    1. Non, Tom.
      Toutes les théories, qui ne sont que des croyances, ont été construites pour un monde en CROISSANCE.
      Tu remarqueras d’ailleurs que personne n’ose aborder une économie spéciale qui est l’économie de guerre physique. Différente de l’économie de guerre économique.
      Là, les modèles utilisés jusqu’à maintenant ne fonctionnent tout simplement plus.
      D’où le réclamage ubuesque de croisanssisme à cors et accri.

  3. Et maintenant, comment on fait?
    Si on ne réduit pas les déficits, la dette augmente et donc les déficits gonflent…si on réduit les déficits, le PIB décroit donc les recettes de l’Etat baissent donc la dette augmente…
    Reste plus qu’à annuler la dette ou au moins ne plus rembourser les intérêts…mais ça va faire du grabuge dans le landerneau.
    Quel bordel!

  4. Oui, c’est comme la construction des nouveaux bâtiments UE à Strasbourg. Il s’avère que ça va coûter deux fois plus cher que prévu par cet organisme même qui contient plus d’experts qu’aucun autre au mètre carré et délivre d’impératives préconisations plus abondamment qu’on ne l’a jamais fait ailleurs.

    Ce sont juste les paillettes balancée par les mercenaires médiatiques et l’énormité des sommes en jeu qui leur confèrent encore un reliquat de sérieux et un restant de respect. Si jamais ils perdent la canaille médiatique, ils finiront cul bottés, roulés dans le ruisseau, voire pendus. Pas moi qui m’en plaindrait.

    1. @ Contempteur
       » Oui, c’est comme la construction des nouveaux bâtiments UE à Strasbourg. Il s’avère que ça va coûter deux fois plus cher que prévu…. »
      Ne pas prendre ces  » experts  » pour des imbéciles :
      Les budgets prévisionnels sont toujours revus à la hausse . Et souvent lourdement !
      Ces gens savent très bien ce qu’ils font . Ils sont experts en cela justement !
      Quand la machinerie bureaucratique est enclenchée toutes les rallonges sont acceptées .car il n’y a plus moyen de faire demi-tour .

      1. Entre rallonge et doublement, il a la différence entre une prévision et un grand n’importe quoi.
        Si ces gens « savent très bien ce qu’ils font », ça signifie qu’ils laissent filer sciemment les coûts, ou minorent au départ pour que la collectivité s’engage de bonne fois dans des dépenses folles qu’elle n’aurait sans doute pas souhaité en étant bien informée par des experts conséquents et honnêtes. Je ne crois pas que ce soit la machine bureaucratique qui décide ce genre de travaux, mais les politiques au plus niveau. Rendons à César ses fautes, au lieu de toujours faire porter le chapeau à ceux qui ne font qu’appliquer.

      2. et les entreprises prestataires ne se privent pas des rallonges.
        pour avoir travaillé avec l’une d’entre-elles dans le domaine de l’eau, notre refus de remettre quelques euros dans le bassinet à fait déplacer le directeur général qui fort de sa position sociale avait cru nous faire plier.
        La démarche jusqu’au tribunal à fait reculer l’entreprise, dont les cadres dirigeants, me l’avoua plus tard un responsable régional, ne comprirent pas pourquoi et au nom de quoi nous nous obstinions à refuser leur diktat, chose qui n’arrive jamais avec les élus (sic)

      3. @contempteur
        +1

        Oui, ce sont les politiques francais au plus haut niveau qui decident de cette stupidite, c est une question politique et de prestige que le siege de parlement UE reste en France, peu importe le cout faramineux de demenagements !

      4. Il en faut bien un puisque celui de Bruxelles s’écroule …!!! Effectivement , 2 hémicycles , ça va coûter deux fois plus cher que prévu….

    2. N’oublions pas la folie du parlement européen qui déménage une semaine par mois de Bruxelles à Strasbourg. Des milliers de personnes et de caisses de dossiers que l’on trimbale par train, voiture et avion. Sans parler des lobyistes qui suivent … Quel est coût financier, énergétique et humain de ce parlement à deux sièges ?
      Espéront que les nouveaux batiments auront un plafond plus solide que celui du parlement qui s’est efondré il y a deux ou trois ans.

      1. Tout ça pour satisfaire l’ego de politiques et des problèmes d’emploi et d’attractivité qui pourraient être réglés au mieux si ces crétins dispendieux voulaient bien penser à l’intérêt général et oublier également leurs notes de frais…

      2. Espéront que les nouveaux batiments auront un plafond plus solide que celui du parlement qui s’est efondré il y a deux ou trois ans.

        non ?! …
        c’était un signe ! fatalitas ! les dieux de l’Olympe ne sont pas contents, car le Parlement européen n’est pas démocratique, n’a pas possibilité de légiférer, à partir d’une proposition des peuples européens …
        les MES-âgés faussent le jeu … tout est bidon …
        les dieux, fâchés, indignés par la troïkhan ( comme Gengis ; on aurait dû se méfier ) ont fait une première alerte !
        la prochaine sera plus sérieuse : le plafond de la Commission, n’étant pas apte à supporter le poids des araignées des cerveaux fulgurants d’icelle , se lézardera et « boum » : de tous ces personnages, il n’est plus rien resté !

      3. Bonsoir Philippev.

        Il existe une solution simple.

        Vous mettez le feu à ces deux succursales de l’inutile élevées à la gloire de la naïveté humaine et vous mettez tout ce petit monde au travaux des champs ou contre un mur selon votre humeur, comme cela vous n’avez plus à vous poser cette question: « Quel est coût financier, énergétique et humain de ce parlement à deux sièges ? »
        Ces gens ne servent à rien, nous avons déjà pour gérer nos relations avec l’étranger: un ministère des affaires étrangères et des ambassadeurs.

      4. @ Marc Riva
        cette « solution simple » a déjà été expérimentée en Chine et au Cambodge .
        On pourrait peut-être passer à autre chose non ?

    3. @ contempteur
      J’habite l’agglomération strasbourgeoise.
      Ayant eu la responsabilité de la construction des immeubles du Parlement Européen à Strasbourg, je suis en mesure de vous indiquer que le dernier, et le plus important, IPE IV, de 220.000 m2, a été mis en service en 1998.
      Son coût final a dépassé de moins de 1% le coût d’objectif annoncé en 1993 par les architectes lauréats du concours.
      Je serais très intéressé, ainsi que sans doute d’autres lecteurs de ce blog, habitués à un langage de VERITÉ, à ce que vous communiquiez ici et sans tarder, les sources qui vous autorisent à affirmer:
      – qu’un NOUVEAU bâtiment est en cours,
      – où il se trouve: (rue, N°…)
      – quel a été le coût initial (avec source vérifiable)
      – quel est le coût final (avec source vérifiable)

      1. Roland, bien, mais soyez patient, plus rapide à contempter qu’à s’expliquer, plus à l’aise pour attaquer (des dos) que pour se défendre (de face) ce genre de zig. Et puis faut voir l’escadrille qu’il trimballe.. ah ça ! c’est pas Normandie Niemen…

      2. Tu aurais été aussi bien entendu en n’adoptant un ton comminatoire…
        « langage de vérité », dis-tu…Je te rappelle que tu es sur un blog, donc un espace qui fait dans l’info, l’humeur et quelques tentatives de démonstration. On est pas dans la thèse, ici.
        Plus généralement, tu oublies l’incertitude inscrite dans le langage, dès l’origine, – si le mot était identique à la chose, pourquoi Foucault et autres se seraient-ils décarcassés ? – pour parler de vérité.
        Il faut sans doute se contenter d’objectivité. Objectivité non comprise comme « les faits, coco, les faits », mais comme une révélation de qui tient les propos. Dire qui parle et d’où il parle, voilà à mon sens l’objectivité à laquelle peut prétendre le journaliste. Tu vois qu’on est loin de la vérité.
        Pour ce qui est des infos que tu apportes, apparemment elles sont partielles, puisque tu parles d’un seul bâtiment, mais je veux bien te croire…
        Enfin, pour ce qui est des sources que tu exiges, il suffit de lire la presse, par exemple le Canard Enchaîné et autres bons organes d’informations et tu trouveras ce que je rapporte et commente.

      3. Alerte Info : le chef d’escadrille « Normal (dit ‘niais mène’) » vient de se crasher en feuille morte, tous moteurs-contempteurs éteints, sur le bâtiment du Parlement Européen, à Strasbourg. D’après des témoins présents à la tour de contrôle, notre héros aurait commodément dédié ses derniers mots à la semi-divinité foucaldienne. La Résistance française, l’Armée de l’air de pas y toucher, la fRance, l’Humanité combattante sont en deuil.
        Les foucaldiens sont juste atterrés, le bâtiment européiste juste intact.

      4. @Contempteur
        Après dissipation de l’écran de fumée, pas le moindre bout de réponse justificative en vue.
        L’aveu de mensonge est parfaitement clair..

      5. Bien vu Roland, il faut être précis avant d’avancer ce genre d’accusation.

        Quant à toi, Vigneron, ne serais tu pas aussi, par hasard, juste un tantinet (mais alors vraiment un tantinet), rapide à « contempter » ?

        Je me demande en effet si notre camarade de jeu, dans son élan de colère, n’a tout simplement pas confondu « Parlement européen » et nouveau siège de la BCE ???

  5. Heureusemnt que l’Ethique a été prudemment exonérée de ratio prédéterministes , sinon nous finirions morts , coincés entre un 3% et un mutiplicateur budgétaire .

    Mais visblement la machine ne sait plus s’il y a un frein et un accélérateur .

    Il reste encore l’embrayage mais c’est pas fait pour nous rassurer .

  6. La seule exactitude, c’est l’imposture de plus en plus visible de la « science » économique.

    1. Meuh non voyons, regarde la fin du billet :

      Si les économistes bien-pensants s’y mettent, ils sont foutus !

      Ouaip, vive le FMI et vive la relance !
      C’est de toute beauté. On signe le TSCG et pendant ce temps-là, le FMI et les orthodoxes commencent à avoir des doutes sur les bienfaits de l’austérité…On peut voir dans ce décalage l’inertie du système, mais on peut aussi redouter un nouveau revirement de la part du FMI dans les années futures. C’est ce que dit Lawrence Summers en parlant d’une crise structurelle dont on sortirait grâce à une relance adéquate et prolongée :
      « But the IMF’s recognition of the need to sustain demand and avoid lurches to austerity can be very important for the medium term if and only if it is sustained through the next round of economic fluctuations. »*
      D’ailleurs en passant, faut plus dire ‘crise financière US’ mais suite de la bulle immobilière/de crédit (Krugman**).

      Le décalage entre le TSCG et les propos du FMI est aussi la marque d’un processus scientifique. C’est l’apanage de la recherche scientifique de se tromper et de défaire les croyances passées. Maintenant, on peut avoir de sérieux doutes sur les modèles en eux-mêmes et sur la volonté de mettre ces modèles au service d’une organisation sociale harmonieuse. Est-ce la volonté ou les modèles qui sont défaillants ? Aucun des deux bien sûr ! Je dédouane le manque de volonté avec un seul mot, libéralisme. Pas besoin de volonté mais seulement d’une main invisible, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu… Les modèles sont aussi clairement au point et super prédictifs. Le multiplicateur budgétaire c’est entre 0,5 et 2. L’écart conjoncturel (si cher à nous autres signataires du TSCG) étasunien est entre 0,5 et 5,3 points de PIB***.
      C’est vraiment propre quoi.

      Vive le FMI et vive la relance ! Et vive le TSCG aussi.

      * http://blogs.reuters.com/lawrencesummers/2012/10/15/job-1-for-the-imf-stay-the-course-and-avoid-lurches-to-austerity/
      ** http://krugman.blogs.nytimes.com/2012/10/20/the-financial-industry-and-financial-crises/
      *** http://online.wsj.com/article/SB10000872396390444233104577593364142688838.html

  7. Donc, si je comprends bien, le « 1  » rend toute politique d’austérité inutile, car le PIB décroit exactement de la même manière que la dette, rendant le fameux ratio dette/PIB constant. Et toute valeur supérieure à 1 rend la politique d’austérité contre-productive…

    Apparemment, quelque chose est en train de se passer…

    J’ai encore deux questions :
    1. comment évalue-t-on ce coefficient ? (Excusez-moi, je ne suis pas économiste ! 😉 )
    2. en quoi le coefficient est-il différent (et de combien pourrait-il l’être) d’un pays à l’autre ? Est-ce que par hasard, pour le savoir il suffirait d’imposer des politiques d’austérité à tous les pays de l’OCDE et voir pour chacun comment leur PIB plonge ? 😉

    1. @ Olivier B
      N’étant pas économiste , je pense que je suis le plus a même de répondre à votre question :
      L’économie c’est un peu comme la météo , d’un coté il y a la température , et de l’autre la « température ressentie » exemple « on est tout prés de la sortir de crise » , veut dire en économie ressentie « on va droit dans le mur » , c’est juste une histoire de coefficient .
      En ce qui concerne la deuxième question : « comment leur PIB plonge? » Je répondrai simplement , la tête en premier !

      1. J’ai parcourus le truc du FMI et j’espère qu’ils produisent des analyses d’une autre qualité. Le blabla ne donne rien de rigoureux ni d’utilisable pour estimer un multiplicateur ou l’âge du capitaine. Les chiffres de la table ne sont pas ou à peine discutés. Le papier donne seulement les références sans recroiser ou comparer les différentes études. L’objet même du papier est difficile à justifier, j’en veux pour preuve deux questions/réponses extraites du papier.
        1) page 3 :

        Which multipliers should be used in specific applications and projections?
        Fiscal multipliers have been calculated for some countries but should be carefully reexamined in light of the current events.

        2) page 6 :

        Is it a good idea to re-estimate the size of fiscal multipliers in the present situation?
        Probably not, as the current economic situation is unique and the structural parameters have changed…

      2. +1

        Je vous remercie, Monsieur Leclerc, pour ce document. La réponse à mes questions, c’est : « au doigt mouillé »… je m’en doutais un peu.

    2. Et une troisième:
      – quel est le coefficient par type de dépense ?
      Exemple: réduire l’achat d’uranium au Niger a-t-il le même effet que de réduire le montant des retraites?

  8. Finalement le déficit de la Grèce est plus élevé que prévue 170% du PIB au lieu de ……………………

    120% au départ de la crise

    comme quoi voila la preuve irréfutable que l’austérité, ça marche!!!!!!!!!!!!!!!!

    mais pas dans le sens voulu

  9. Et la règle des 3% ?

    Est-ce qu’on s’est posé une seule seconde quel était son coefficient multiplicateur en fonction des… coefficients multiplicateurs ?

    Il semble qu’il y ait un coefficient « déficient » c’est celui de l’intelligence.
    A moins qu’on ne parle de celui de la bêtise (pour ne pas utiliser le vocabulaire d’Audiard).

    « Ah si tous les cons efficients volaient … »

    1. « Ah si tous les cons efficients volaient … »

      Mais, ils volent… pas comme l’oiseau bien sûr mais comme les petits truands besogneux qu’ils sont.
      Ils ont l’art de plumer les poules sans les faire crier… et les poules, c’est nous

    2. si tous les cons efficients volaient

      parlez pas de malheur ! ça va encore nous flinguer la couche d’ozone …
      ah, on est mal …

  10. Zone Euro: sous les discours lénifiants la crise continue de se développer (III).

    La crise de la zone Euro s’aggrave du fait de l’irréalisme des solutions.

    Il est aujourd’hui évident que la crise s’approfondit dans les pays d’Europe du Sud. Les solutions qui sont proposées sont, au mieux, des solutions de très court terme, en général des réponses inefficaces, et parfois même elles aggravent la crise. Cette situation traduit l’épuisement des institutions européennes, mais aussi la responsabilité (ou l’irresponsabilité) des gouvernants.

    http://russeurope.hypotheses.org/363

  11. Je me souviens d’une interview de Lordon en mai 2010 au tout début des politiques d’austérité, qui expliquait très clairement qu’elles allaient être contreproductives, car elles n’étaient pas accompagnées des conditions permettant éventuellement leur succès et un redémarrage de l’économie dans les pays visés : détente de la politique monétaire impossible pour cause de taux déjà très bas, dévaluation impossible pour cause d’euro, être le seul à pratiquer la rigueur et être entouré de voisins en bonne santé impossible pour cause de crise de la zone dans son ensemble…Je ne connaissais pas ce blog à cette époque mais j’imagine que l’on y entendait aussi le même son de cloche…c’est quand même incroyable que les bataillons d’économistes soit-disant brillant du FMI aient eu besoin de 2 ans pour en arriver à la même analyse.
    Je signale d’ailleurs ce super montage vidéo sur la rigueur où l’on retrouve notamment Lordon en 2010, et d’autres, expliquer le désastre annoncé.
    D’ici deux ans, on aura sans doute un nouveau rapport d’experts brillants du FMI qui nous expliquera après de savants calculs qu’en baissant les salaires de tout le monde, on baisse trop la consommation et que ça tire toute la zone vers le bas…

    1. La science économique sait, pour le moins, prédire comment elle va se tromper … en 2009 Natixis faisait passer le message relatif à la « faiblesse » du multiplicateur budgétaire

      Si le multiplicateur budgétaire est très faible, on risque de se trouver à la fin
      de 2010 dans la situation catastrophique de déficits publics très élevés et de
      chômage aussi très important

      Patrick Artus

      Le même Artus écrivait en 2007

      Les corrections successives des marchés d’actions en février-mars 2007 sont
      liées à une série de craintes des marchés :
      • la liquidité va se raréfier (fin du « carry trade ») ;
      • l’économie chinoise va fortement ralentir ;
      • il peut y avoir une récession aux Etats-Unis ;
      • la profitabilité va se retourner à la baisse ;
      la crise du crédit immobilier « subprime » (et des crédits à taux
      variables, ARMs) aux Etats-Unis va déclencher une crise bancaire et
      financière.
      😉

      Or, toutes ces affirmations sont fausses. La crédulité et l’absence de sang
      froid des marchés financiers sont donc remarquables.

    2. Mais Michel, deux ans ne serait rien sinon nous n’avions pas 20 ans d’expérimentation en Amérique du Sud, avec les dégats que l’on sait.
      Pourquoi refaire ce qui n’a réussi à rien sinon à augmenter la pauvreté là-bas?

      l’amour des coups?

      1. Non , mais parce que  » la pauvreté des uns fait la richesse des autres  » ( Anaxagore de Clazomènes )

      2. Tchoo dis,

        qui peut dire où nous en serons dans deux ans ? Personne. Comme PJ nous l’a expliqué, nous sommes face à un processus critique. Il est inéluctable, mais la cause de l’effondrement réel, et surtout le moment où le petit élément déclencheur va survenir, sont inconnus. Littéralement, nous ne savons pas de quoi demain sera fait.

  12. On va bientôt découvrir, après la révolution conservatrice des années 80, qu’il faudrait revenir à la philosophie des Trente Glorieuses… (en y ajoutant la défiance au libre-échangisme délocalisateur: Prolétaires de tous les pays, concurrencez-vous!).
    N’est-ce pas ce que l’on écrivait à propos du TSCG? …et sur la monétisation directe que la BCE aujourd’hui est la seule Banque centrale à interdire totalement dans ses textes fondateurs ! La poursuite acharnée d’une telle interdiction, par opposition à l’attention renouvelée accordée aux banques, donne une idée de la puissance conservatrice du lobby financier en Europe (N’a t-elle pas choisi de confier son destin à un homme de Goldman Sachs?) :

    La monétisation… ” C’est ce qui fut fait plus systématiquement, en France, durant les Trente Glorieuses, (sinon, pourquoi aurait-on eu besoin de la loi de 1973 qui en plafonna l’usage à une somme constante… jusqu’à extinction, avant de l’interdire carrément à Maastricht et à Lisbonne), ainsi qu’en Italie et ailleurs…
    Ce fut le cas de la période gaulliste tant vantée de grands travaux et d’investissements publics: en dépit des admonestations de Jacques Rueff, la France connut ainsi une inflation qui accompagna sa forte croissance réelle (5% en moyenne), de même que celle du pouvoir d’achat.
    Les allemands, sur la même période, ne firent pas mieux, malgré leur orthodoxie monétaire du mark qui ré-évaluait régulièrement alors qu’on dévaluait !
    Il faut donc croire que les cigales peuvent aussi bien réussir que les fourmis si on ne les oblige pas à des comportements contre-nature…
    Comme par hasard, la croissance fut divisée par deux après 1973 (qui avait vu simultanément, il est vrai, l’entrée de la GB dans le MC en janvier, et l’abandon OFFICIEL de Bretton Woods en mars, avant de connaître la première crise pétrolière). Mais les Etats-Unis connurent la même croissance moyenne après comme avant, contrairement à l’Europe! On trouve trace de tout cela dans un opuscule composé par… Maurice Allais, à l’occasion du débat référendaire sur le TCE de 2005 (disponible sur le net, notamment dans “osonsallais”).
    Si “aucun (grand) pays ne s’amuse à le faire (systématiquement)”, c’est qu’il s’agit d’une politique de redistribution radicale par l’investissement public et… l’euthanasie du rentier. (Rien à voir, évidemment, avec les politiques de création monétaire corrompues, au Zimbaboué ou ailleurs).
    On comprend pourquoi le lobby financier et la nomenclatura néolibérale sont contre et pratiquent le flou artistique dans le mélange des genres ! “

  13. Me revient encore l’histoire de l’idiot qui coupe une planche et qui s’exclame, exaspéré…«Merde, cette foutue planche, c’est la troisième fois que je la coupe et elle est encore trop courte.»
    En apprenant que le déficit et la dette de la Grèce ont encore augmenté malgré les coupes sauvages qui lui sont imposées, force est de conclure qu’il n’y a que des idiots aux commandes.

  14. Une interview instructive de Christine Lagarde sur la “révolution conservatrice” en Euroland :
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/10/03/20002-20121003ARTFIG00609-lagarde-je-ne-crois-pas-a-l-eclatement-de-la-zone-euro.php
    [où il faut savoir lire entre les lignes]

    LE FIGARO. – On accuse le FMI d’imposer l’austérité en Europe et d’aggraver la crise. Que répondez-vous à cela?
    Christine LAGARDE. – Notre objectif… C’est de remettre les pays sur pied… c’est-à-dire capables de se financer eux-mêmes sur les marchés [mais pas après de la BCE qui les (re)finance… pour acheter des obligations, et leur rachète leur obligations!] Croissance [pour les financiers] et austérité [pour les salariés] ne sont pas incompatibles. Il y a des mesures qui doivent être prises pour privilégier les conditions de la croissance. Ce sont des réformes de structures…

    – Le risque d’éclatement de la zone euro existe-t-il toujours?
    – Je ne crois pas au risque d’éclatement de la zone euro. Je crois que le coût des solutions augmente au fur et à mesure que le temps passe [et la rend irreversible!]…

    – La Grèce…
    – Des négociations intenses sont en cours. À la fois sur le volet budgétaire, mais aussi sur le volet «réformes structurelles»… Le pays a réduit son déficit budgétaire de 9% par rapport au PIB en trois ans. C’est considérable! Les Grecs ont accepté des réformes importantes en matière de retraites, de négociations salariales. Ils ont entamé l’ouverture des professions réglementées. Beaucoup de choses ont donc déjà changé.

    – Êtes-vous impatiente que l’Espagne fasse appel au FMI ?
    – Nous sommes particulièrement satisfaits de tout ce que l’Espagne fait pour restructurer son système bancaire. Et il faut maintenant poursuivre et mettre en œuvre cette restructuration. Sur le plan budgétaire, nous attendons d’avoir plus de détails… le FMI sait toujours être exigeant sur les réformes à mettre en œuvre.

    – Ce que tente le FMI depuis trois ans à l’échelle de la zone euro est sans précédent… pour compenser le fait qu’il ne peut dévaluer. Sait-on si c’est réalisable?
    – On l’espère bien sûr… En faisant baisser les prix des facteurs de production, en particulier le prix du facteur travail, on espère rendre le pays plus compétitif et plus intéressant pour les investisseurs étrangers. On le voit déjà un peu au Portugal, en Espagne, et on commence à le voir un peu en Grèce.
    [Et, bien sûr,… on attend de le voir bientôt en France!]

    1. Alors cher gnangnantophile, explique moi tes interlignes cavaliers [il est d’usage de commenter en italique mon chou], please :

      Notre objectif… C’est de remettre les pays sur pied… c’est-à-dire capables de se financer eux- mêmes sur les marchés [mais pas après de la BCE qui les (re)finance… pour acheter des obligations, et leur rachète leurs obligations]

      On est bien renseigné chez Grand Gnangnan dis donc… Et alors dis moi, à combien qu’elle est en moyenne la décote sur les repos des titres souverains de tes « marchés » auprès de la Bce, uh ?
      T’as pas pigé encore qu’un système de monétisation de la dette ça ne peut plus marcher qu’avec en parallèle un Trésor Public puissant, ce que n’a pas l’UE face à la BCE et ce que n’a plus, n’aura plus et n’avait plus la France dès 69 au moins ?

      1. Un tel score d’erreurs en si peu de lignes n’a dégal que la suffisance avec laquelle elles sont égrenées :

        1/ Erreur sur la gnangnanto-philie:
        Il suffit d’aller sur le blog dudit gnangnan pour y lire sous le commentaire fac-simile de ci-dessus:
        Lundi, octobre 22 2012, 17:49 par Hadrien  » Il est particulièrement désagréable de se voir censuré à deux reprises pour (sans aucun doute possible) les noms de Marx et Proudhon qui apparaissaient en commentaires développés.

        2/ On n’insére pas, dans une citation, ses propres commentaires en italiques, mais entre crochets !
        C’est une convention typographique bien connu, mon chou,… de ceux qui lisent autre chose que des blogs.
        Comme disent les Belges: « Quand on n’sait pas, on n’dit pas ! »

        3/ On qualifie généralement de « monétisation » l’achat direct de bons du trésor dès l’émission primaire (seule la BCE se l’interdit par les textes), et non le rachat de titres de dettes sur le marché secondaire !
        Et il n’est point besoin pour cela d’un « Trésor Public puissant » … Ce serait même plutôt le contraire !
        Ce fut en effet le cas chez nous durant les Trente Glorieuses: Dix dévaluations/réévaluations entre nous et les allemands sur 1945-1975 où, en dépit des admonestations de Jacques Rueff, la France connut ainsi une inflation qui accompagna sa forte croissance réelle (5% en moyenne), de même que celle du pouvoir d’achat.
        Les allemands, sur la même période, ne firent pas mieux, malgré leur orthodoxie monétaire du mark qui ré-évaluait régulièrement alors qu’on dévaluait !
        Il faut donc croire que les cigales peuvent aussi bien réussir que les fourmis si on ne les oblige pas à des comportements contre-nature…

      2. / On n’insére pas, dans une citation, ses propres commentaires en taliques, mais entre crochets…

        Ben oui grand Gnangnantolâtre, mais alors apprends d’abord à te servir des quotes, ça c’est sûr ça se fait, surtout quand on reprend comme toi un article du Fig en le truffant de tes « interlignes » gologolo-gnangnantoïdes…
        Pour le reste je crois bien que « j’attendrrai le jour ret la nuit, j’attendrrai toijourrre » ta réponse (ahhh Rina Ketty… la chanteuse préférée de Pinay, Rueff, Debré de Gôôlle et Super Gnangnan, si si, garanti proforma, vérifie…). Ton modèle en rhétorique (comme en dialectique du reste) à part ça c’est quel genre ? J’veux dire plutôt gris du Gabon ou plutôt mainate à sourcils rouges ? Pas le mainate de Bali kamême (Leucopsar rothschildi…) ??!!

  15. Pour résumer : le coefficient était de 0,5 (ce qui signifiait qu’une restriction budgétaire équivalente à un point de PIB avait un impact négatif sur le produit intérieur brut de 0,5 point) et il pourrait bien se révéler oscillant dans une fourchette comprise entre 0,9 et 1,7, ce qui n’est pas du tout la même histoire !

    Ce n’est pas ce que disait l’OFCE il y a quelques mois déjà ?

  16. on peut les appeler les économistes de comptoir, parcequ’au bistrot du coin cette analyse est partagée depuis le début. Tout le monde se doute qu’avec l’austérité ça va pas s’arranger (enfin pour les pauvres), et devant le fait accompli les z »experts arrivent à la même conclusion, des poivrots oui !!

  17. Moi aussi,tout comme Macarel,je croyais l’économie aussi infaillible que l’éminent locataire du Vatican!Seulement , je viens de relire une phrase de François Simiand,qui écrivait déjà en 1899 du haut de ses 26 ans(je cite à peu de chose près,en espérant ne pas trop trahir la pensée du maitre!): »l’économie se doit d’etre ignorante,c’est le progres dont elle a peut-etre le plus besoin »….Bigre!…On n’est peut-etre pas encore sorti de l’auberge,finalement!!

  18. « Le débat reste ouvert, mais il semble se confirmer que le coefficient de 0,5 sur lequel repose comme sur une pointe d’épingle la politique actuelle de désendettement est carrément sous-estimé. »

    L’actualité sur le point considéré me semble s’appliquer à l’impact sur le PIB, dans la politique de « consolidation budgétaire », de la réduction des dépenses vs l’augmentation des impôts; les études citées donnent raison au choix de Hollande.
    cf. le tout récent rapport suivant: http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/documents/prev/prev1012/inter181012.pdf

  19. « Messieurs les futurs gouvernants US, please please please (trémolos jamesbrowniens dans la voix recommandés), n’annulez pas les 300 milliards de baisses d’impôts bushyènes au premier janvier 2013 ! C’est de grands zéconomistes néokeynésiens, voire Fmistes ! qui vous en prient à genoux ! »

  20. Union bancaire

    Steinbrück accuse Merkel de manœuvre politicienne

    Le principal adversaire d’Angela Merkel aux législatives de 2013, le candidat social-démocrate Peer Steinbrück, a accusé dimanche la chancelière allemande d’avoir repoussé la création d’une union bancaire européenne afin de préserver ses chances d’être réélue en 2013. Et cela « afin de ne pas se trouver dans la situation impopulaire en Allemagne qui verrait une recapitalisation directe des banques », a indiqué M. Steinbrück. (AFP)

  21. Si je comprends bien, ils réinventent le multiplicateur keynésien, qui marchent dans les deux sens, en phase de croissance et de décroissance ??? évidemment, l’appeler multiplicateur budgétaire change tout.
    Pour ceux qui ont la flemme de lire Keynes, « expansion et récession, initiation aux mécanismes généraux de l’économie » d’un certain Jean Marchal, chez Cujas, 1963 (si si, 1963, on ne le trouve plus qu’aux puces et sur les boutiques internet de livre d’occasion). C’est pas tout récent, c’est un peu bavard des fois, on peut discuter certains trucs, mais bon, l’essentiel y est…
    L’économie est une chose trop sérieuse pour être confiée aux économistes.

  22. Le multiplicateur budgétaire permet de déterminer le taux de rilance nécessaire pour faire remonter la croissance négative au niveau d’une récession positive, ce qui devrait permettre au MES de ne pas faire perdre l’équilibre au FESF. C’est cette stratégie qui permet à Hollande et Merkel de penser que la crise est derrière nous.
    C’est pas une absolue certitude, mais au moins, on connaîtra l’âge du capitaine.

  23. Si les économistes bien-pensants s’y mettent, ils sont foutus !

    Une bonne nouvelle, mais que vont-ils devenir ?
    Encore une charge indue pour la collectivité !
    C’est dans la mouise ( qu’il a provoquée) qu’un libéral a besoin de l’Etat.

  24. Ben ça c’est ballot, et en plus cela arrive « contre toute attente » je présume !
    Faudrait p’tet prévenir Normal 1er qui pense, tout joyeux, que la crise est sur le point de se terminer !!
    Et dire que des millions de gens au Portugal, en Grèce et en Espagne ont été jeté dans la misère pour cause d’un malheureux bug dans la spec de l’algo « Austérité 1.0beta » du FMI. Les beta-testeurs apprécient, pour sûr.
    Rassurez-vous Autérité 2.0alpha est déjà sur les rails 🙂

  25. ouaip, c’est un paramètre, qui n’a par essence que peu de signfication économique. Un peu comme en physique, où certains modèles sont « tunés », corrigés de cette façon. Ce sont les processus les plus incertains qui sont avant tout concernés, genre le coefficient de supersaturation dans les nuages quand on étudie les variations de la composition isotopique des précipitations, mais la plupart du temps, il existe un phénomène physique, dont l’impossible observation et l’incomplète compréhension ne permettent qu’une approche empirique.
    Il me semble que dans l’émission L’économie en question (et sans Pastré :)) du 13 octobre, un des invités vantait l’estimation précise de la croissance française, justement parce qu’au contraire du FMI ou du gouvernement (dont l’estimation est une grande farce), ils n’avaient pas eu besoin de varier cet effet multiplicateur.
    Sur quelles bases repose-t-il vraiment ? Si les économistes décident de perdre leur temps à l’estimer, c’est qu’ils sont dans une impasse (en ça je rejoins wildleech). Peut-être peuvent-ils en profiter pour changer leur angle de vue, pour rester poli.

  26. Mais la croissance c’est terminé les ptits cocos, vous ne saviez pas ?
    Vous croyez vraiment au pére noël ou quoi ?

  27. @tous bonsoir

    quezaco multiplicateur budgétaire? C’est le chemin du renoncement intellectuel!
    Et va s ‘y que j’ tourne la planche à billets! L’inflation c’est le salut: pompe à dette , pompe à merde!
    et merde pour les gens de peu qui en crèvent!

    « la finance » ayant bousculé , transgressé toutes les règles pour survivre reprend le dessus dans le débat et commence à théoriser la justesse du pourquoi de sa survie: propaganda staffel, mas y mas pognon!

    Sur 0hedge: la dérive fasciste des us: les disciples de Leo Strauss disciple de Carl Schmitt…

    Cordiales OAT x 0.5

  28. Cette histoire de coefficient défraie la chronique depuis peu, mais elle est racontée ici bien mieux que partout ailleurs. Il me semble y trouver une discrète mais presque jubilatoire ironie. Ce n’est peut-être qu’une fausse impression personnelle, mais qu’importe : c’est très réussi !

  29. Tremblement de terre Aquila : les « experts » condamnés à 6 ans de prison :

    On leur avait demandé d’étudier le risque d’un séïsme grave, ils l’ont fait, leurs conclusions : « pas de panique », le séïsme se produit et tue 300 personnes… Leur système de défense : « un séïsme ne peut pas se prévoir, c’est pas de notre faute  » ….!! Leurs avocats :  » Si la peine est confirmée, les experts réfléchiront beaucoup avant de donner leur avis … »
    Ben oui, vaut mieux réfléchir avant qu’après et des fois , réfléchir avant et se déclarer incompétent est la meilleure chose à faire .
    Ethique etc : coût de la leçon : 300 morts .
    Misère ….

    1. Pauvre « justice » italienne. Avec des jugements pareils y’aura plus que des « experts » du genre d’Allègre, du genre qui fait très connement évacuer toute l’île de Basse-Terre contre l’avis d’un Tazieff… Marvelous.

      1. c’est ça la difference entre le terrain et la modélisation …

        tazieff allait voir directement les trous qui fument pendant qu’allègre faisait tourner des (super)calculateurs… l’un faisait des relevés topo l’autre revenait constater le matin que ses ordianteurs avaient planté …

      2. Primo, c’est pas « toute » Basse-Terre qui a été évacuée , deuzio, faire évacuer à tort est-il pis que de ne pas faire évacuer, à tort aussi, troizio si les « experts » italiens avaient dit franchement l’impossibilité de prévoir le tremblement de terre, certains habitants auraient pu décider de partir ..

      3. De toutes façons mon ami, si ces gens-là sont véritablement condamnés, je ne vois pas vraiment qui va être assez fou pour les remplacer… Et puis, les habitants, on ne leur a pas dit que les tremblements de terre étaient imprévisibles ? Qui ? Les « experts » ? Aller, tous les sismologues en taule, on ne s’en portera que mieux ! A quoi servent-ils de toutes façons, puisque les tremblements de terre sont imprévisibles ! Et aucun ne l’a dit aux habitants de L’Aquila !

        Et si on mettait en taule aussi les sismologues qui ont dit que le Japon est un archipel sismique, mais pas au point de ne pas pouvoir y construire des centrales nucléaires ? Ce ne serait pas une idée, ça ? C’est intéressant de voir qu’à ce stade, personne ne semble y avoir pensé…

      4. Tu racontes n’importe quoi pasdefil. La ville de Basse-Terre, particulièrement, a été totalement évacuée sur décision administrative allègrienne. 78 000 habitants. Pour rien. La ville ne s’en est jamais relevée, 12 000 habitants seulement sur la commune et 37 000 pour l’agglomération aujourd’hui. Un désastre digne des camps de déplacement pendant la guerre d’Algérie.
        Wiki :
        « En 1976, 73 600 habitants de la commune furent évacués (15 août-18 novembre 1976) en raison de la forte activité de la Soufrière. Certains évacués ne revinrent pas. Ces événements malheureux eurent de fâcheuses conséquences sur l’économie du chef-lieu. Ainsi en 1979, le port est liquidé et toute son activité est transférée à Jarry. Depuis 20 ans, le centre-ville se dépeuple au profit de zones péri-urbaines ou des communes limitrophes telles Baillif, Saint-Claude et Gourbeyre, malgré les tentatives de renouveau. »
        Je connais quelques personnes en Guadeloupe qui t’en parleraient mieux que moi du zig. En tout cas je crois pouvoir dire qu’il y a encore en Guadeloupe beaucoup plus de figurines à monosourcil, lunettes, coupe en brosse et fort embompoint percées d’épingles que de poupées de volcanologue russo-belgo-français.

      5. Vigneron, relis-toi, tu avais parlé de l’évacuation de toute  » l’île » de Basse-Terre et pas seulement de la commune, mais bref …

        Olivier, arrétons le délire, je ne dis pas qu’il faut mettre tous les sismologues en taule, d’autant plus qu’ il semblerait, d’après les articles parus, que c’est le patron de la commission, de Bernardinis, qui aurait soit-disant déformé les conclusions de ladite commission : il ne s’est pas contenté de dire « on ne sait pas » , au contraire il a affirmé qu’il n’y avait pas de danger !!! Ca fait quand même une grosse différence, non ???
        Et puis m… alors, après cette annonce -mensongère d’après leurs dires- les « experts » ont-ils réagi ? Non.

        Que ce soit au Japon , en Guadeloupe ou ailleurs, c’est encore l’intérêt, politique et/ou financier, qui a prévalu dans les décisions, et les pauvres clampins impuissants qui ont payé.

      6. @ pasdefil

        Que ce soit au Japon , en Guadeloupe ou ailleurs, c’est encore l’intérêt, politique et/ou financier, qui a prévalu dans les décisions, et les pauvres clampins impuissants qui ont payé.

        Vous parlez du séisme ? Parce que l’on peut faire un copier/coller pour l’économie .

  30. Et pendant ce temps, l’Argentine se remet de la crise qui l’avait frappée sous Menem lequel avait bradé tout le pays. L’Argentine a, depuis, rétablit les alloc, reconstruit des écoles etc.. Ah! au fait, comment ont-ils fait ? Ils ont dit aux créditeurs internationaux: « asseyez vous sur 60°/° de la dette, nous ne les paierons pas » . Puis Kirchner a rétablit (horreur absolue!!) des…droits de douanes!! Oui! Des droits de douanes!! Et comme disait un expert du FMI, nous sommes totalement contre leurs méthodes, mais il faut reconnaitre que ça marche….

  31. Coucou

    N’est ce pas, en termes compliqués, l’annonce du retour de l’inflation, tout simplement ?

    Un aveu d’echec, caché derriere un pseudo coefficient graal ?

    Non, çà doit etre beaucoup plus compliqué que cela.

    Bonne journée

    Stéphane

  32. Et si nous appliquions ce coefficient à l’économie américaine, on arriverait à quelle croissance supplémentaire vu l’accroissement du déficit ?
    J’ai donc des doutes sur l’intérêt de ce débat par rapport à la recherche des raisons qui expliquent ce que peut faire les USA et ne peut faire l’Europe.

  33. La notion de croissance économique est liée à la production, seulement un PIB bio-compatible serait une référence pour la situation des dettes écologiques, qui sont complètement oubliées du débat. C’est un frein au développement ou à la durabilité d’une (et des) espèces sur un territoire.

    La capacité des ressources naturelles a absorbé les quantités de production des activités humaines sont depuis longtemps dépassées, avec des disponibilités de ressources renouvelables qui diminuent de plus en plus, et qui sont obligatoire pour qu’une espèce puisse vivre et créer des démarches d’avenir (empiriquement). Les problèmes écologiques sont vitales dans une société, indissociable de son fonctionnement, et permets de créer les conditions pour organiser la production afin de les conserver.

    L’étude de l’économie ne repose pas que sur les industries ou la finance, ou le comportement des consommateurs, celà va concerne aussi l’environnement et le climat qui sont des données écologiques liées à la production (à court-moyen-long terme). Le fait qu’une situation économique soit en forte croissance, ne représente pas une idée globale de la situation de vie ou du niveau de vie sur la planète, qui se calcule aussi sur les ressources naturelles disponibles sur des projections futures, le climat avec le réchauffement qui aura une influence sur les récoltes alimentaires et les migrations de populations.

    L’ île de Pâques est un exemple de économique, de l’obligation de prise en compte des capacités renouvelables d’un territoire pour conserver ses capacités de production et de survivance, et cet indicateur est encore marginalisé (médiatiquement dans les indicateurs économiques) alors que la situation est alarmiste.

  34. Même un coefficient de 0.5 ne signifie-t-il pas déjà que toute politique d’austérité est inique ? Car il implique un accroissement du chômage et donc de la misère. Car on fait payer au plus pauvres aux plus innocents les erreurs des plus riches, des plus immoraux.

    pour moi, les gouvernements actuels ne font pas de politique d’austérité pour rembourser les dettes, mais dans une mentalité de revanche sociale, de destruction des avantages sociaux pour revenir à l’époque de Dickens où la pauvreté est une preuve de criminalité.

    P Jorion l’avait déjà dit, s’il faut vraiment rembourser les dettes, alors il faut faire payer les riches, imposer très fortement les profits et les fortunes. Je suis sûr que si on mène une politique d’austérité suivant ce principe alors on trouvera un coefficient inférieur à 0.5 et il sera certainement même négatif !

    1. Ha Ben tiens , larouturou vient de faire ses calculs , il tombe lui,aussi sur une hausse du chômage de plus d’un million fin 2013
      http://www.dailymotion.com/user/PartiSocialiste/subscriptions/2012-10-28/1:100?mode=playlist&from=email_subscriptiondigestusers&utm_source=Email&utm_medium=Email&utm_content=SubscriptionDigestUsers&utm_campaign=Alert-SubscriptionDigestUsers#video=xuneyt

      Si rien d’éfficace n’est fait dans les mois qui viennent …

  35. Et le Séraphin de passer pour un Lampiste ?
    La ZE Quouestion en ce bas monde, la seule qui vaille finalement, est : qui détestez-vous le plus entre Rastapopoulos, le général Tapioca, Carredas, la Castafiore ou Séraphin Lampion ?
    Moi qui n’aime ni les fâcheux ni les assureurs j’y ai répondu très tôt. Et je m’y tiens.

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